« Le chemin de l’exil » Janine Delpeuch
Rencontre et discussion partagée avec Fabrice Cabane, professeur d’Histoire au Lycée Charles Gide
L’arrivée à Uzès de plus de 200 réfugiés républicains espagnols en février 1939 va poser de redoutables défis dans une petite ville assoupie d’environ 4 000 habitants. Du jour au lendemain, il faut loger (principalement dans les anciennes prisons, l’actuel Jardin Médiéval), habiller, nourrir et soigner ces femmes, ces enfants et ces bébés. Des problèmes inattendus vont alors se poser : peuvent-ils sortir du “camp espagnol” ? Les épouses peuvent-elles rejoindre leur mari ? Les enfants peuvent-ils aller à l’école ? Les adultes peuvent-ils travailler ? Faut-il les inciter à rentrer en Espagne ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Qu’en faire à partir du moment où la France est en guerre (septembre 1939) ? Etc.
Les archives communales d’Uzès permettent d’avoir le “point de vue” administratif français, mais comment, presque cent ans après les évènements, percevoir le “point de vue” des réfugiés ? Qu’ont-ils laissé de tangible à Uzès. Nous commencerons par une fugace inscription gravée sur un mur des anciennes prisons, témoignage d’une mémoire en train de disparaitre, mais aussi source d’inspiration pour des artistes…